La croissance Québecoise: zoom sur la situation économique de cette province francophone au Canada

La pandémie du COVID19 a forcément eu un grand impact économique, dont les effets continuent à se ressentir un peu partout dans le monde.

Mais certains pays, ou certaines régions, sont davantage parvenus à garder la tête hors de l’eau. Le Québec fait justement partie de ce groupe !

Évidemment, nous ne pouvons ignorer la souffrance de nombreuses personnes, qui ont dû par exemple fermer leur restaurant ou leur salle de spectacle.

D’autant que les restrictions sanitaires se sont avérées très fortes au sein de la province : le gouvernement a été le seul de tout le Canada à imposer un couvre-feu le 31 décembre 2021.

Mais grâce à la volonté de la population, grâce à une dynamique déjà largement installée avant les événements, la relance économique a été plus rapide, et plus marquée que dans d’autres partie du monde, ou même du Canada lui-même. Zoomons justement sur la croissance économique du Québec.

Qu’est-ce qui favorise généralement la croissance du Québec ?

un navire dexportation de materiaux sur le saint laurent au quebec synonyme de la sante economique retrouvee de la province canadienne

Comme vous le savez, cette province francophone du Canada peut se targuer d’immenses domaines agricoles et lacustres, regorgeant de belles ressources naturelles. C’est l’un des fleurons de l’économie locale, permettant au pays de tendre vers la croissance grâce aux exportations.

Le Québec se démarque notamment par l’exportation d’aluminium, qui constitue l’un des principaux leviers de son enrichissement.

Mais la baisse de la demande, dans plusieurs secteurs, a mis à mal ce mécanisme de vente généralement profitable. Heureusement, les services locaux et certaines industries ont su s’adapter à la situation pour compenser les déficits : en 2021, en juin plus précisément, les économistes ont observé que le PIB de la province était supérieur à celui du Canada en tant que tel.

L’absence de tourisme : un frein à la croissance ?

Oui, il faut rester optimiste quant à la croissance du Québec : les fluctuations observées en 2020 et 2021 prouvent (même s’il ne faut pas forcément compter sur une récurrence des schémas) la capacité des Québécois à « rebondir » à la suite des aléas rencontrés.

Toutefois, le secteur du tourisme est particulièrement touché par les restrictions.

Les conditions strictes d’entrées (voir aussi notre article sur une potentielle installation au Québec) – le Canada, de manière globale, a fortement serré la vis sur le plan du statut vaccinal –, la tendance internationale au désintérêt pour les voyages et la baisse subséquente des fréquentations dans le domaine hôtelier ont de quoi inquiéter les analystes.

Toutefois, il faut comprendre que le début de l’année 2022 a été marqué par un tâtonnement face au nouveau variant, dont les dirigeants ne pouvaient dire s’il allait entraîner une nouvelle « vague » difficile à gérer, ou s’il devait marquer un tournant positif dans l’évolution de la pandémie. Finalement, et heureusement, c’est le deuxième scénario qui semble l’emporter.

2022 : l’année de la récupération économique pour le Québec ?

une belle photo de la ville de montreal au quebec coeur economique de la province francophone

On le répète : les habitants de cette province et de ses principales régions ont déjà prouvé leur propension à relancer, au moins en partie, leur économie après une phase de crise. Il faut noter que leurs activités sont variées, quel que soit le secteur. En conséquence, et pour donner des chiffres plus précis, 10,1% de croissance a été observé pour le PIB québécois en 2021.

Il n’est donc pas absurde d’imaginer qu’en 2022, grâce à la progressive levée des mesures sanitaires, le Québec retrouve un certain essor.

Les gouvernements provinciaux, malgré des décisions un peu capricieuses délivrées par les organismes bancaires, semblent notamment prendre très au sérieux le redressement économique de la province, et la résorption du chômage. 

La croissance québécoise : plusieurs défis à relever

Bien sûr, l’optimisme n’a pas grande valeur sans une certaine forme de rationalisme. En l’occurrence, plusieurs aspects sont à surveiller et à considérer, que ça soit par les instances politiques ou les résidents, pour « booster » ou « rebooster » l’économie locale :

  • La pandémie a eu son lot de conséquences. Si à l’arrivée des beaux jours les mesures deviennent enfin caduques, les entrepreneurs (comme les gérants d’établissements de loisirs, par exemple) devront se montrer créatifs pour proposer des services attractifs et abordables aux habitants dont le pouvoir d’achat a souvent diminué.
  • La situation internationale liée au conflit ukrainien ne touche sans doute pas autant cette province du Canada que d’autres partie du monde, mais à l’ère de la mondialisation, l’interdépendance se mesure à l’échelle internationale. Il faudra donc composer avec certaines pénuries.
  • Le gouvernement canadien s’est engagé, comme une écrasante majorité des pays occidentaux dans le monde, à changer résolument ses habitudes en termes de production et de consommation, pour juguler les effets délétères du dérèglement climatique. Il s’agit donc de composer avec cette donne, qui n’est pas particulièrement nouvelle mais qui prend une importance toujours plus grande.
  • Les relations parfois compliquées entre l’État et les banques est un paramètre à prendre en compte : les taux d’intérêt pratiqués sont au cœur de certains débats et peuvent, par ricochet, influencer l’intégrité financière du pays.

La croissance économique du Québec : ce qu’il faut retenir

D’une manière générale, donc, il n’y a pas de quoi crier à la catastrophe. Au contraire, certaines activités économiques cette belle province francophone ont su tirer leur épingle du jeu en gardant la tête hors de l’eau, notamment grâce à une capacité d’adaptation et de rebond très louables.

Les chiffres communiqués par les analystes s’avèrent plutôt rassurants. Toutefois, il convient de rester pragmatique. 2022 comporte son lot de défis, à de nombreux niveaux. Certains pans du marché manquent de main d’œuvre, et la tendance risque de se confirmer si des décisions raisonnées ne sont pas prises.

Dans tous les cas, il est inutile de se lancer dans un délire prophétique. On peut espérer une croissance pour 2022, notamment en se basant sur l’historique de la province. Mais les événements et les paradigmes sont nombreux, si bien qu’il faille s’armer de prudence et de sagesse.

Ce qui est sûr, c’est qu’au regard de sa richesse intrinsèque et sa dynamique séculaire, le Québec a de la ressource. Cette partie du Québec a de nombreuses cordes à son arc, et nous espérons vivement que le pouvoir, mais surtout les résidents, sauront en tirer le meilleur.